Métaux lourds dans les e-liquides des cigarettes électroniques


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Présence de métaux lourds dans les e-liquides des cigarettes électroniques pré-remplies

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Une étude conduite sur quatre pays indique la présence de métaux lourds dans les e-liquides pour des cigarettes électroniques à système fermé (pods[1], puffs[2]) ; de tels résultats n’ont pas été observés dans cette étude pour les cigarettes électroniques à système ouvert (recharge par e-liquide), alors qu’ils l’ont été dans d’autres études.

La présence de métaux lourds (chrome, nickel, plomb…) dans les e-liquides des cigarettes électroniques a déjà été pointée. Elle serait produite par la libération des éléments composant le dispositif électronique ou leur contamination de l’e-liquide. Une étude qui a comparé plusieurs types de dispositifs a pointé la présence de ces métaux lourds dans les dispositifs électroniques pré-remplis.

Les dispositifs à système fermé vendus aux Etats-Unis affichent les plus fortes concentrations en métaux lourds

Les chercheurs ont testé 116 appareils à système ouvert et 120 produits à système fermé, achetés aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre et en Australie en 2017 et 2018, et les ont soumis à une spectrographie d’absorption atomique électrothermique[3]. Différents types d’arômes d’e-liquides étaient également testés.

La présence de plomb, de chrome et de nickel n’a été mise en évidence que dans les e-liquides des cigarettes électroniques à système fermé, à des niveaux préoccupants et avec de sensibles variations selon les modèles et les pays. Les cigarettes électroniques à système fermé vendues aux Etats-Unis contenaient ainsi davantage de métaux lourds que celles commercialisées en Angleterre ou au Canada. Certains produits à système fermé contenant des arômes fruités ou mentholés montraient des concentrations de métaux lourds plus importantes que ceux contenant des arômes tabac, avec quelques notables exceptions.

De nombreuses sources possibles au sein des produits

Les auteurs estiment que cette présence de métaux lourds s’expliquerait par des infiltrations provenant du dispositif électronique. La plus forte concentration dans les dispositifs à système fermé serait issue du contact prolongé entre l’e-liquide, la mèche et la bobine. Les fortes concentrations dans les e-liquides fruités pourraient prendre source dans l’acidité de certains fruits et son action sur les métaux, invitant à questionner le pH des ingrédients des e-liquides. De nombreuses caractéristiques des produits peuvent par ailleurs affecter la libération de ces éléments et expliqueraient les fortes variations de taux de métaux observées.

De plus, les e-liquides n’ont été testés qu’avant usage, mais d’autres études ont montré que les aérosols produits par les types de cigarettes électroniques à système ouvert peuvent également contenir des métaux lourds[4]. Les grandes différences de concentration de métaux lourds dans les systèmes ouverts s’expliqueraient notamment par la forte variabilité de ces systèmes, en particulier lorsqu’ils sont modifiables.

La présence de métaux lourds est inquiétante non seulement parce que ces éléments sont cancérogènes, mais aussi car ils peuvent perturber le système nerveux central, le système endocrinien et les fonctions reproductrices. Ils peuvent affecter certains organes, tels les poumons, le foie ou les reins. Les auteurs préconisent de renforcer significativement l’arsenal réglementaire afin de parer à la contamination aux métaux lourds de ces cigarettes électroniques. Les fortes différences de réglementation selon les pays nécessiteraient elles aussi d’être harmonisées au niveau international.

Mots-clés : cigarettes électroniques, e-liquides, métaux lourds, arômes.

MF

[1] Cigarettes électroniques à cartouche.

[2] Cigarettes électroniques jetables.

[3] Block AC, Schneller LM, Leigh NJ, et al. Heavy metals in ENDS: a comparison of open versus closed systems purchased from the USA, England, Canada and Australia, Tobacco Control, Published Online First: 12 July 2023. doi: 10.1136/tc-2023-057932

[4] Zhao D, Navas-Acien A, Ilievski V, et al. Metal concentrations in electronic cigarette aerosol: effect of open-system and closed-system devices and power settings. Environ Res 2019;174:125–34.

Comité national contre le tabagisme 

 
 

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